Excellente nouvelle dans le monde de la revue dessinée : la dernière-née, Casier[s], est le fruit du travail d’un collectif brestois de scénaristes et de dessinateurs. Un noyau dur de professionnels soucieux de renouer avec leurs débuts dans des fanzines. Et l’occasion de donner une chance d’être publiés à des noms moins connus.
Solé, Java, Obion, Lereculey, Briac, Heurteau, Mike... Autant d’auteurs qui partagent leur passion de la BD, leur amour pour Brest et Casier[s], cette toute nouvelle revue dessinée qui lui rend hommage, fraîchement sortie de la rade et aussi jubilatoire qu’un plateau de fruits de mer accompagné d’une quille de blanc. Entre copains évidemment, comme ils l’ont fait pour donner naissance à ce labo de BD qui devrait paraître chaque année.
C’est l’occasion pour ce collectif du bout du monde de renouer avec leurs débuts dans des fanzines. Mais aussi d’offrir la possibilité à des noms moins connus de pouvoir être publiés. Il y a de la diversité, des envies partagées, des souhaits individuels, des projets transversaux. De la très bien sentie Go West de Julien Solé aux éclats graphiques de Briac, Casier[s] est un concentré de ce que Brest la Blanche produit de meilleur.
Diversité narrative et bouquet graphique qui permet au lecteur de se frotter à autant de styles et de traits que cette excellente revue contient d’auteurs. La couverture d’Obion donne le ton, avec ses canons de guerre en forme de mousses Playmobil, une scène picturale qui représente si bien cette ville rugueuse mais attachante.
La sortie de mer de ce Casier[s] tombe sous le sens lorsqu’on connaît l’incroyable vivier BD que contient cette ville. Mais se donner les moyens d’aller au bout d’un tel projet impliquait un financement participatif : c’est chose faite avec Ulule, où nous avions repéré ce projet en en faisant notre élule d’avril. Chapeau les Brestoas, comme y disent à Bressss...